La hausse du baht thaïlandais inquiète
La hausse du baht inquiète la Thailande… et par voie de conséquences les expatriés
La montée en puissance de la monnaie thaïlandaise s’ajoute aux défis auxquels l’économie thaïlandaise est confrontée cette année, et provoque déjà une baisse des exportations. Le baht a déjà subi une hausse de 5% par rapport au dollar américain au cours des deux derniers trimestres 2018. C’est la plus forte au monde, selon les données compilées par Bloomberg.
Des répercutions sur les exportations thaïlandaises
Les exportations souffrent déjà de la hausse du baht, mais aussi de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. En décembre 2018, elles ont chuté pour le deuxième mois consécutif (Chiffres du ministère du Commerce publiés le 21 janvier 2019). Elle inquiète et nuira aux exportations, a déclaré Pimchanok Vonkorpon, directeur général de la politique et de la stratégie commerciales du ministère, dans un briefing après la publication des données commerciales. Le baht a bondi grâce aux réserves de change de la Thaïlande s’élevant à 207 milliards de dollars américains, à un excédent du compte courant et à la faiblesse du dollar.
La devise restera forte en 2019, a déclaré Jitipol Puksamatanan, stratège en chef de la Krung Thai Bank Pcl. Prakash Sakpal, économiste chez ING Groep NV, a déclaré que la politique pourrait être un vent contraire face aux incertitudes liées aux élections législatives de mars 2019.
Le ministre des Finances, Apisak Tantivorawong a demandé implicitement à la Banque de Thaïlande de freiner l’ascension de la hausse du baht après que la devise eut atteint son plus haut niveau en neuf mois face au dollar américain. La banque centrale est tenue de gérer les fluctuations monétaires et elle doit intervenir si le baht dépasse les concurrents commerciaux du pays, ce qui l’aidera à s’aligner sur son taux de change effectif nominal, a-t-il déclaré. Lorsque le baht se renforce plus rapidement que ses concurrents commerciaux, les exportations thaïlandaises perdent en compétitivité, a déclaré M. Apisak, ajoutant qu’il souhaite moins de volatilité dans les mouvements du baht. Lire aussi : Les bureaux de change en Thaïlande
Ce 30 janvier 2019, la hausse du baht a atteint son plus haut niveau depuis avril 2018.
Selon Reuters, c’est actuellement la devise la plus performante en Asie face à la devise américaine, suivi du yuan chinois et de la roupie indonésienne. Les investisseurs asiatiques perçoivent le baht comme une valeur refuge en raison des réserves de change élevées et de l’excédent du compte courant de la Thaïlande.
Visit Limlurcha, le vice-président du Conseil national des chargeurs thaïlandais, a déclaré que les exportations sont déjà touchées par la guerre commerciale, notamment les circuits électriques, l’électronique et les composants. Les livraisons de marchandises de la Thaïlande ont diminué pour un deuxième mois consécutif en décembre, faisant chuter la performance annuelle pour 2018 à une croissance de 6,7% au lieu d’atteindre l’objectif de 8% fixé par le gouvernement. Les effets de la hausse du baht sur les industries électronique et automobile sont minimes, car ils importent également des matières premières, mais que les produits agricoles et les secteurs à forte teneur en produits locaux en ressentent les effets.
Bien que la Banque de Thaïlande ait relevé son taux d’intérêt de référence en décembre pour la première fois depuis 2011, à 1,75% d’un quart de point, la hausse du baht pourrait compliquer les choses en pesant sur une inflation déjà inférieure à l’objectif fixé.
« Une inflation faible peut entraîner une longue pause dans notre cycle de hausse des taux cette fois », a déclaré Kampon Adireksombat, économiste en chef chez Kasikorn Securities à Bangkok. « Nous prévoyons que la banque centrale n’augmentera le taux qu’une seule fois cette année, au quatrième trimestre. » Source: Bloomberg et Bangkok Post
News : Le 31 janvier 2018, L’euro gagnait du terrain face au dollar ce jeudi, au lendemain d’une réunion la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a laissé les taux d’intérêt inchangés et promis explicitement qu’elle serait « patiente » pour de futures hausses de taux. À 8 h 30 (à Paris), l’euro valait 1,1514 dollar contre 1,1480 la veille.
Quelles conséquences pour les retraités expatriés en Thaïlande ?
Depuis la baisse continue de l’euro voulu par l’Europe, et la hausse de la devise thaïlandaise, la retraite en Thaïlande est-elle toujours envisageable ? Est-ce toujours une bonne solution pour vivre mieux en retraite ? La réponse reste oui pour une majorité de retraités, mais pour combien de temps ? La question mérite d’être posée : À l’évolution du cours de la devise thaïlandaise, le coût de la vie augmente régulièrement en Thaïlande. La consommation de produits français (importés) comme le fromage et le vin rouge, considérés comme produits de luxe sont lourdement taxés faisant exploser le budget. À ce jour, la destination idéale pour une retraité français reste la Thaïlande, un couple de retraités vivant en location y dépenserait 50 % de moins qu’en France, 36 % de moins s’il est propriétaire… mais précisons-le, en adoptant le mode de vie local. Toutefois il ne faut pas négliger le budget santé (CFE, Mutuelles, sont en constante augmentation), les déplacements intérieurs et internationaux. Source : www.thailande-fr.com/
Protection sociale et Caisse des Français de l’Etranger (CFE)
Depuis le 8 janvier 2019, pour les adhésions des clients individuels prenant effet à compter du 1er février 2019, les tarifs sont forfaitaires et dépendent désormais de l’âge du titulaire du contrat et de la composition de la famille (contrat solo ou famille).
La notion de statut (salarié, étudiant, retraité, travailleur non salarié, inactif), est abandonnée. Dorénavant, la tarification devient forfaire et dépend de l’âge du titulaire du contrat et de la situation familiale de l’adhérent (contrat solo ou famille).
Cette réforme s’accompagne d’avantages valables pour l’ensemble des clients ou futurs clients, collectifs ou individuels (la rétroactivité des cotisations, due en cas d’adhésion tardive après le départ de France est définitivement supprimée ; l’option « soin France » couvrant les soins en France de 3 à 6 mois sera désormais incluse dans le tarif de base, les conjoints actifs, français ou non, pourront être couverts dans le cadre d’un contrat famille, etc.).
Plus d’informations sur https://www.cfe.fr/
Crédit photographies : Photo by Somchai Poomlard